Selon la dernière étude de KPMG, 76 % des entreprises hexagonales utilisent désormais l’IA pour produire de l’information financière, soit une augmentation de 8 points en seulement six mois. Une adoption rapide qui témoignerait d’une prise de conscience accrue des dirigeants sur les bénéfices stratégiques de ces nouvelles technologies. Ainsi, le rapport, basé sur une enquête menée auprès de 2 900 entreprises dans le monde, dont 100 en France, révèle que les dirigeants français sont particulièrement optimistes quant aux bénéfices de l'IA.  Ces chiffres le confirment : 73 % estiment que leur retour sur investissement est conforme ou supérieur à leurs attentes (contre 66 % dans le monde) et      87 % d’entre eux, déclarent prendre de meilleures décisions grâce à l’IA, un chiffre bien au-dessus des 72 % observés à l’international. De plus, 78 % des dirigeants jugent que l’IA facilite un accès plus rapide aux données clés, contre seulement 58 % à l’étranger et 74 % considèrent que ces outils permettent une réduction des coûts, soit 14 points de plus que la moyenne mondiale.  

Un retour sur investissement attendu

Les résultats de l’étude indiquent que 73 % des entreprises ont lancé des pilotes ou utilisent déjà l’IA dans la production d’informations financières et en moyenne, 13 % du budget informatique des leaders est consacré à l’IA (12 % en France), contre 7 % pour les utilisateurs en phase de déploiement ( implementers ) et les débutants ( beginners ). Les sondés considère que l’IA apporte plusieurs bénéfices. Ainsi, 95 % des leaders estiment que l’IA offre un retour sur investissement satisfaisant ou supérieur aux attentes, contre 57 % pour les nouveaux adoptants ( beginners )  et  les utilisateurs en phase de déploiement ( implementers ). De plus, 87 % des répondants affirment observer une amélioration des décisions basées sur les données. 74 % constatent une meilleure capacité de prédiction des tendances. 72 % notent une précision accrue des données et 60 % constatent une réduction des coûts.

L'étude montre également des différences de maturité selon les secteurs d'activité. Les entreprises des services financiers et du commerce de détail sont les plus avancées dans l'utilisation de l'IA, tandis que celles des secteurs de la santé et de l'énergie sont à la traîne.

Le rôle clé des auditeurs dans un cadre de confiance

Malgré l'adoption croissante de l'IA, les entreprises françaises rencontrent encore des défis. Le rapport souligne que 57 % d'entre elles signalent un manque d'expertise interne, 39 % ont des difficultés à suivre les réglementations, et 43 % sont préoccupées par la sécurité des données. Par conséquent, 64 % des entreprises souhaitent que les auditeurs évaluent leur utilisation de l'IA, et 35 % attendent un éclairage régulier de leur part.

Selon Xavier Niffle, Associé KPMG en France, membre du CoDir audit, en charge du Digital audit et de l’Innovation : « Dans cette transformation, les auditeurs jouent un rôle clé en garantissant la fiabilité des modèles d’IA, en sécurisant les processus financiers et en renforçant la confiance des parties prenantes grâce à une analyse rigoureuse et indépendante ».

Retrouvez l’étude complète ici 

Samorya Wilson