Dans un contexte d’incertitude face aux enjeux économiques, qui entraîne un ralentissement du rythme et du volume des levées de fonds des startups, Mazars et Estimeo lancent le premier baromètre trimestriel de confiance des startups. Plus de 200 startups françaises ont été sondées sur la période d’août à septembre, et continueront de l’être afin d’analyser en temps réel le positionnement de leurs fondateurs à la lumière de sujets variés (chiffre d’affaires, financement, recrutement...). Ce premier baromètre donne à voir des résultats positifs avec un indice de confiance des dirigeants de startups qui s’élève à 75,21.
Les dirigeants interrogés se disent confiants quant à leur avenir notamment concernant leurs enjeux internes
Le niveau de confiance des startups interrogées concernant l’évolution de leur marché est de 82. « On note que les secteurs de la greentech, de la smartcity et de la cybersécurité sont les plus confiants concernant leur marché » analyse Adrien Fenech, Président d’Estimeo. A ce titre, 84 % pensent pouvoir répondre aux enjeux de RSE, notamment les secteurs de la greentech et de la cybersécurité.
Concernant leur capacité à garder le rythme dans le développement de leurs produits et services, l’indice de confiance est de 82. Les dirigeants sont à 84 % optimistes quant à leur capacité à réaliser leurs prévisions de chiffre d’affaires et leurs objectifs de vente. « La confiance augmente avec le nombre d’employés : les entreprises les plus jeunes sont légèrement moins optimistes sur ce sujet » souligne Stéphanie Latombe, Associée Capital Markets chez Mazars. En revanche, ce sont les startups les plus récemment créées qui sont majoritairement très confiantes envers le soutien du gouvernement.
Les enjeux de recrutement sont par ailleurs nettement mis en exergue par ce premier baromètre. 52 % des dirigeants sont optimistes concernant leur capacité à recruter et 87 % sont optimistes et très optimistes quant à leur capacité de rétention des talents en interne. Néanmoins les salariés des startups ne semblent pas échapper à la quête de sens personnel et professionnel. « Il va être nécessaire de créer une culture managériale responsabilisante au sein des startups » note Mathilde Le Coz, DRH de Mazars en France.
Une confiance plus mitigée concernant les enjeux externes
Le contexte économique et social inquiète les dirigeants : 43 % seulement se disent confiants, c’est l’indice le plus bas de ce premier baromètre (indice de 63,08). Les startups les plus confiantes qui se distinguent, au-dessus de la moyenne, sont celles des secteurs greentech avec un niveau de confiance de près de 20 points au-dessus de la moyenne et healthtech, 11 points au-dessus de la moyenne. Les startups les moins confiantes sont celles des secteurs web3 et fintech.
Le degré de confiance des dirigeants relatif à leur capacité de financement dans les prochains mois s’avère également être l’un des taux les plus bas de ce baromètre : seuls 8 % se disent très optimistes (indice de 69,45). Les startups restent cependant confiantes quant à leur capacité à lever des fonds car elles considèrent posséder les prérequis pour y parvenir : la rentabilité et la notion d’impact.
« L'indice de confiance pour ce premier baromètre est relativement élevé, bien qu'il n'atteigne pas les 100. Son évolution fin 2022 sera d'autant plus intéressante à analyser que l'actualité tend à laisser croire qu'il sera amené à baisser. A suivre de près ! » conclut Adrien Fenech, Président d’Estimeo.