La majorité des sociétés du SBF 120 intègrent des critères environnementaux dans la rémunération de leurs dirigeants

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Le nouveau Baromètre IFA (Institut Français des Administrateurs) sur la rémunération des dirigeants, indique qu’en 2024, 92% des sociétés du SBF120 ont déclaré intégrer des critères de performance Climat/ Environnement dans la politique de rémunération variable (LT et/ou Cl) de leur CEO.  Il enregistre une progression de 12 points par rapport à 2022.

Dans un contexte où l’on observe une forte attente de la société civile et des investisseurs quant aux actions des entreprises pour lutter contre le dérèglement climatique, les objectifs de performance de rémunération variable des dirigeants constituent un marqueur clair de l'engagement des conseils d'administration. C’est le constat que vient de faire l’IFA (Institut Français des Administrateurs), à travers le baromètre sur la rémunération des dirigeants qu’il vient de publier, en décembre 2024, avec le concours de Ethics & Boards (Forum des administrateurs pour le climat) et Chapter Zero France.

Pour les auteurs de l’enquête, le suivi des émoluments des CEO reflète l'importance accordée aux enjeux du changement climatique par les sociétés du SBF 120.

Le taux d'atteinte d'objectifs Climat reste privilégié

Le baromètre souligne que, parmi les critères quantitatifs de performance Climat/ Environnement, la réduction des émissions GES reste le critère prédominant dont l'adoption s'est fortement accélérée en 2023. Ainsi, sur la rémunération LT (long terme), 58 sociétés utilisent ce critère en 2024 vs 53 en 2023 et 24 en 2022 et sur la rémunération CT (court terme) ce sont 47 sociétés en 2024 vs 33 en 2023 et 24 en 2022.

De manière générale, les auteurs de l’enquête relèvent que le poids des critères Climat/ Environnement est en progression. Ainsi, pour la rémunération LT, il représente 12,3% (+1 pt vs 2023, +2,4 pts vs 2022) et pour la rémunération CT, 7,1%, (+0,8 pt vs 2023, +1,1 pt vs 2022).

De la même façon, le taux de réalisation des objectifs Climat/ Environnement des 16 sociétés ayant évalué leurs plans échus en 2023 et ayant communiqué de manière individuelle par objectif est, pour la rémunération LT, de 98,5%, vs 88,6% pour l'ensemble de leurs objectifs.

Le sondage indique également que le taux de réalisation des objectifs de réduction GES pour les 7 sociétés ayant ce critère et dont le plan est évalué en 2023 est de 98%, inférieur au taux de réalisation de l'ensemble de leurs objectifs qui est de 106%.

Quant à la rémunération variable CT, le taux de réalisation des objectifs Climat/ Environnement des 54 sociétés ayant communiqué de manière individuelle par objectif est de 120% en 2023 vs 107% pour l'ensemble de leurs objectifs.

L’IFA recommande une évolution des pratiques vers plus de clarté

Si les enquêtes montrent que 81 % des actionnaires souhaitent une meilleure clarté dans la communication sur les rémunérations et que 65 % des conseils d’administration interrogés affirment avoir ajusté leur politique de rémunération pour répondre aux attentes des parties prenantes, l’IFA considère que l'analyse de ces données est encore partielle. L’institut explique cette situation par le faible niveau de communication détaillée sur ces éléments.

L’IFA demande à ce que les pratiques évoluent vers une meilleure intégration des objectifs stratégiques et des attentes sociétales. Il encourage donc une gouvernance renforcée dans la définition et la validation des politiques de rémunération.

En définitive, pour les auteurs du rapport : « la voie de la transparence et de la spécificité de l'information climatique et de durabilité est engagée avec la CSRD, et nos futures analyses vont gagner en profondeur ».

Samorya Wilson