Des signes d'inquiétude chez les dirigeants d'ETI

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286 dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire ont été interrogés dans le cadre du dernier rapport d’activité international du groupe Grant Thornton.

Les dirigeants français sereins lors du premier semestre 2022

Ils ont maintenu et maintiendront d’ici à la fin 2022 leurs projets d’investissement, de création d’emplois et de croissance externe.

62 % sont confiants sur les perspectives de l’économie française pour les 12 prochains mois. L’indicateur est néanmoins en net recul par rapport au second semestre 2021. 56 % estiment que leur chiffre d’affaires progressera également en 2022 en dépit du contexte international dégradé.

Leurs projets en matière d’investissement, de croissance, devraient également se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. 37 % vont investir dans de nouveaux bâtiments, 39 % dans des machines de production et 50 % dans la formation. Ils sont respectivement 41 % et 42 % à vouloir augmenter la part consacrée à la R&D et aux technologies de l’information.

Concernant l’emploi, la part des entrepreneurs qui pensent créer de nouveaux emplois (40 %) est plus élevée que ceux qui procéderont à des réductions d’effectifs (22 %) d’ici fin 2022.

Les sujets d’inquiétude se multiplient depuis la rentrée

Les entrepreneurs sont particulièrement affectés par la hausse du coût des matières premières (84 %) et 67 % par celle des prix de l’énergie. Parmi les autres sujets de préoccupation, suivent la dégradation du contexte économique (65 %), la pénurie de main d’œuvre (59 %), les contraintes réglementaires (57 %) et le coût du travail (56 %).

Dans ce contexte d’inflation, 27 % estiment que c’est le coût des matières premières qui a le plus augmenté, suivi du prix de l’énergie (24 %) et des coûts de transport (22 %).

Pour y faire face, 56 % des entrepreneurs français interrogés dans l’enquête ont opté pour une stratégie de protection de leurs marges en augmentant logiquement les prix en fonction des coûts. 32 % ont fait le choix d’augmenter les prix plus que les coûts pour améliorer leurs marges et enfin 9 % préfèrent ne pas répercuter entièrement la hausse sur le prix de vente afin de gagner des parts de marché.

Pour les principales actions mises en place, 35 % des patrons interrogés ont pris des mesures pour limiter les centres de coûts externes. 31 % ont engagé des actions pour améliorer l'efficacité et les coûts internes. Enfin, 29 % ont développé une nouvelle tarification pour être en phase avec cette augmentation.

Robert Dambo, Président de Grant Thornton France, déclare : « Les chefs d’entreprise français, soutenus par la puissance publique dont les actions ont été salvatrices, ont été l’un des principaux moteurs du rebond historique de la croissance en 2021. Leur résilience s’est confirmée lors du premier semestre 2022 dans un contexte international très tendu et qui a accéléré le rebond de l’inflation. En bons capitaines, ils s’adaptent à un environnement adverse qui, s’il devait s’installer dans la durée, pourrait affecter la confiance. La situation économique et géopolitique de la fin de l’année 2022 sera donc déterminante. Dans le contexte actuel de forte inflation, la poursuite de la baisse de la fiscalité de production serait perçue par les dirigeants comme un signe positif. Il s’agit d’une mesure utile pour la compétitivité des ETI françaises et pour favoriser la réindustrialisation. »